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Punching ball

Entre les patients qui en ont assez d’attendre et qui ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas prioritaires, les familles à bout qui ne savent plus sur qui taper, les secrétaires en première ligne qui cherchent à se décharger, les transports qui maronnent quand il n’y a plus de brancard ou trop d’attente pour les étiquettes et enfin, nos amis médecins à bout eux aussi qui trouvent moyen de critiquer chaque prise en charge. Etre infirmière d’accueil est un travail très difficile, souvent mal reconnu mais pourtant indispensable.

J’ai travaillé plus de deux ans et demi aux urgences et l’accueil faisait partie de mes postes préférés. Pourquoi ? Je suis peut-être un peu mazo… En fait, malgré tous les inconveignants et la difficulté de ce poste, nous sommes les premiers interlocuteurs des les patients et de leurs proches. Nous devons évaluer l’état du parient pour l’orienter vers le secteur approprié (maternité, maison médicale, pédiatrie, psychiatrie…) et de prioriser l’ordre de prise en charge en fonction de la gravité. Vous comprendrez donc que le patient qui frôle l’infarctus passera avant une plaie au genou ou un rhume de trois jours. (je me répète mais j’ai souvent l’impression que cette piqure de rappel est nécessaire). Ceci est difficile à entendre pour certains patients. Quand on est malade, on devient égoïste, c’est une réaction normale. Etre à l’accueil demande donc une bonne empathie et compréhension de chacun afin de détendre cette foule de patients déchainés. Il faut donc une bonne connaissance du métier mais aussi un sens de l’orientation et des qualités relationnelles pour faire face.

Bref, c’est pour toutes les responsabilités qu’il demande et pour la complexité du poste que j’aimais bien y travailler. Alors,… hum… je précise,… j’aimais… c’est vague ! Disons qu’a choisir, c’était pour moi le moins pire des postes sur les quels je tournais dans le service. Travailler dans cet univers de tension toute la journée est devenu très fatiguant. Comme ce poste n’est absolument pas reconnu ni valorisé, il perd beaucoup de son charme. J’espère par ce dessin, faire comprendre la difficulté d’être infirmier(e) organisatrice de l’accueil (IOA) et combien je soutiens tous ceux qui y travaillent. Alors à tous les accueillants, bon courage !!! A ceux qui osent hausser le ton: tentez le coup de prendre la place et jugez après coup !

Racontez-moi, comment ça se passe chez vous ? Etes-vous seul ? Formé ? A bout ? Partagez et commentez en racontant votre expérience !

A demain !

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